Les électeurs taïwanais choisissent le changement
LE MONDE | 18.01.2016 à 12h32 | Par Brice Pedroletti (Taipei, envoyé spécial)
C’est la première femme chef d’Etat en Asie à ne pas être l’héritière politique d’un illustre parent. Et sa tâche s’annonce immense : Tsai Ing-wen, élue samedi 16 janvier présidente de la République de Chine (RDC), le nom officiel de Taïwan, avec 56,12 % des suffrages, devra redresser une économie au bord de la récession et s’accommoder au mieux des relations avec l’ombrageux voisin chinois.
Championne du camp « vert », la couleur du Parti démocrate progressiste (DPP), cette ancienne professeur de droit des affaires, âgée de 59 ans, docteure en droit de la London School of Economics, dispose d’une marge de manœuvre que n’avait pas Chen Shui-bian , le seul président DPP ayant jamais gouverné (2000-2008) : pour la première fois de l’histoire de la jeune démocratie taïwanaise, le parti a remporté la majorité absolue au Parlement lors des législatives qui se tenaient en même temps que la présidentielle. Défait, le Kouomintang (KMT) voit donc doublement sanctionnée la politique de rapprochement avec Pékin du président sortant, Ma Ying-jeou, jugée trop hasardeuse.
Quatre ans après sa défaite cuisante à la présidentielle de 2012, Xiao Ing, la « petite Ing », comme l’appellent affectueusement les Taïwanais, prend donc une revanche éclatante. La dérive autoritaire de la Chine de Xi Jinping et les défaillances de l’économie chinoise y sont sans doute pour beaucoup. Mais le mérite en revient aussi à Mme Tsai, qui a su faire preuve de persévérance – dans son autobiographie, elle emprunte les mots de Max Weber pour décrire son style politique comme un...
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發佈日期: 2016/01/18
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